Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, dévoilait hier que 66 projets ont été retenus au terme de l’appel pour le Programme Régions branchées.
Ces nouveaux projets visent à donner accès à un service Internet haute vitesse à plus de 60 000 foyers supplémentaires et viennent s’ajouter aux 82 autres déjà annoncés en 2017 (notamment Maskicom). Pourtant, plusieurs des projets annoncés en 2017 peinent à se concrétiser, se heurtant au lourd processus de demande de permis et aux longs délais imposés par les propriétaires de parcs de poteaux. C’est le cas de Maskicom, qui en raison des contraintes imposées, subit un grand retard dans son déploiement.
À ce propos, le ministre annonçait également hier la mise sur pied d’une table de coordination réunissant Hydro-Québec, Bell Canada, Télébec, Telus et le ministère de l’Économie et de l’Innovation afin d’accélérer le déploiement d’Internet haute vitesse dans les régions du Québec.
La MRC de Maskinongé se réjouit évidemment de cette nouvelle. « Depuis le début de la crise, nous soutenons que fournir des services Internet haute vitesse à des citoyens qui ne l’ont pas encore, favorisant entre autres le télétravail et l’école à la maison, est plus important que jamais et devrait être considéré comme prioritaire par nos gouvernements. Alors que le déconfinement et la relance économique s’amorcent, le statu quo devient carrément inacceptable. », a commenté Robert Lalonde, préfet de la MRC de Maskinongé et président de Maskicom.
« Si la volonté du gouvernement du Québec est de continuer à encourager les activités d’enseignement et de travail à distance et l’achat local en ligne, il faudra que la table de coordination mise en place par le ministre Fitzgibbon agisse très rapidement. » La saison estivale est en effet le meilleur moment pour déployer la fibre optique.
Le 5 mai dernier, dans un mémoire déposé au CRTC dans le cadre d’une consultation sur les obstacles au déploiement de réseaux dans les régions mal desservies du Canada, la Fédération québécoise des municipalités recommandait d’ailleurs de mettre en place une autorité indépendante qui serait chargée d’évaluer et de traiter toutes les demandes de permis d’accès aux poteaux.
La MRC de Maskinongé et Maskicom poursuivront leurs efforts afin de convaincre les gouvernements de la nécessité de modifier le lourd processus en place qui favorise indûment les grandes entreprises de télécommunications, au détriment de milliers de citoyens et de commerces de la région, les privant d’un service essentiel.